L’immobilier en station : un marché qui résiste à toutes les saisons
Qui aurait cru qu’un vieux chalet à rénover dans les Alpes pourrait coûter… un demi-million d’euros ? Et pourtant, c’est la réalité d’un marché immobilier en station qui ne faiblit pas, bien au contraire. Que ce soit à 1 000 ou à 1 800 mètres d’altitude, les prix s’envolent et les acheteurs continuent de suivre. Dans les stations de montagne françaises, les biens se vendent aujourd’hui en moyenne 20 % plus chers que dans le reste du pays. Pourquoi un tel engouement ?
Selon Thomas Arnéodo, professionnel de l'immobilier à Avoriaz, ce n’est pas un simple effet de mode. Si certaines stations ferment ou voient leur domaine skiable se réduire, la demande, elle, ne fond pas comme neige au soleil. Le marché reste solide, porté par une offre repensée pour attirer toute l’année.
La montagne, ce nouveau paradis des quatre saisons
Fini le temps où la montagne n’attirait que l’hiver. Aujourd’hui, la majorité des stations jouent la carte de la “montagne des quatre saisons”. Randonnée, VTT, golf, tennis, activités culturelles… tout est fait pour rendre la vie en altitude attractive même sans un flocon. Cette stratégie séduit les vacanciers, mais aussi les acheteurs, notamment ceux qui cherchent une résidence secondaire dans un environnement plus frais et plus calme.
Et cela fonctionne. Le climat montagnard, plus doux en été, attire une population vieillissante à la recherche de fraîcheur et de tranquillité. Résultat : les stations dites de charme, souvent situées autour de 1 000 mètres d’altitude, comme celles en haute altitude, voient leur attractivité grimper en flèche.
Une rareté qui fait grimper les prix
À la montagne, les biens disponibles à la vente se font de plus en plus rares. Résultat : les prix montent, alimentés par une forte demande pour un nombre limité de logements. On parle ici de résidences secondaires prisées par des familles, des retraités, voire des investisseurs en quête de rendements locatifs.
Dans les Alpes du Nord, les prix atteignent désormais une moyenne de 5 000 € le mètre carré, contre 1 900 € dans les Vosges et 3 000 € dans les Alpes du Sud. La rareté, couplée à l’évolution des modes de vie, transforme ces biens en véritables produits de luxe.
Jeux Olympiques 2030 : un tremplin ou un feu de paille ?
Avec les Jeux Olympiques d’hiver prévus pour 2030, certains imaginent déjà un nouveau coup de boost pour le marché. Mais Thomas Arnéodo tempère : les prix à la vente ne devraient pas grimper avant l’événement. En revanche, les locations pendant cette période pourraient bien battre des records.
Selon lui, le véritable impact se fera ressentir après les JO. Le regain d’intérêt pour la montagne pourrait relancer encore davantage les investissements, offrant ainsi aux propriétaires l’opportunité de valoriser leurs biens. Autrement dit, acheter maintenant pourrait s’avérer un pari gagnant à moyen terme.
Date de mise à jour : 06/08/25
Date de création : 06/08/25