Un renoncement inattendu après plus de 25 ans d'engagement

Coup de théâtre à Megève : Catherine Jullien-Brèches, maire en poste depuis 2014, a annoncé qu’elle ne se représentera pas aux élections municipales de mars 2026. Un revirement inattendu pour celle qui, un an plus tôt, avait confirmé son intention de briguer un nouveau mandat. Présente dans la vie politique locale depuis 1995, elle choisit finalement de tourner la page après 25 ans au service de la commune.

Dans un communiqué à la fois clair et chargé d’émotion, l’édile évoque des raisons profondes et personnelles pour expliquer son retrait. Elle pointe une ambiance politique devenue toxique, faite de pressions, d’hostilité constante et de remise en question des règles fondamentales de la démocratie locale.

Une dénonciation de la violence politique ordinaire

Le ton est grave et sans détour. Catherine Jullien-Brèches dénonce une réalité souvent tue : celle d’une violence politique insidieuse. Selon elle, le climat délétère dépasse le simple affrontement d’idées. Ce sont les méthodes, les attitudes et parfois même certaines institutions qui entretiennent ce qu’elle appelle une “pression lancinante, usante”.

Elle va plus loin en remettant en cause le fonctionnement du système politique lui-même, où certains élus semblent avancer sans éthique ni respect des lois, portés par des logiques d’influence plus que par le sens du service public. Un constat amer, doublé d’un regard critique sur certains services de l’État, accusés de ne pas toujours jouer leur rôle d’arbitres impartiaux.

Un départ empreint de dignité et de fidélité à ses valeurs

Malgré tout, Catherine Jullien-Brèches tient à rappeler qu’elle ira au bout de ses mandats municipaux et départementaux. Fidèle à ses engagements, elle affirme : “Je n’ai jamais failli à mes missions.” Son départ n’est pas un abandon, mais une décision lucide, nourrie par l’expérience et l’usure d’un système qu’elle juge de plus en plus difficile à vivre pour les élus intègres.

Elle quitte la vie publique avec le sentiment du devoir accompli, attachée à des principes de rigueur, de transparence et de respect des lois. Une sortie digne, saluée par ceux qui reconnaissent son implication et sa sincérité au service de Megève.

Quel avenir pour son équipe politique ?

Son départ laisse désormais un vide politique important à Megève. Le groupe majoritaire, “Notre parti, c’est Megève”, se retrouve sans tête de liste à quelques mois des municipales. La question reste en suspens : l’équipe actuelle se restructurera-t-elle pour continuer l’aventure ? Ou laissera-t-elle le champ libre à une nouvelle dynamique électorale ? À ce jour, aucune décision officielle n’a été prise.

Une chose est sûre : la campagne municipale de 2026 à Megève s’ouvrira dans un contexte d’incertitude, marqué par le retrait d’une figure locale forte, qui aura laissé son empreinte sur la commune.

Source : le Dauphiné l